Une Image Du diabète de Type 1 à Guerrero, Mexique.


 

À Guerrero, au Mexique, on estime qu’au moins 260 000 personnes vivent avec le diabète. Selon les données du Département de la santé de l’État, on estime que seulement 60 000 (23 %) de ces personnes peuvent bien gérer leur condition de vie.

Guerrero est le troisième État le plus pauvre du Mexique. Les maladies chroniques dans l’État ont un effet dévastateur sur l’économie familiale et le système de santé national. Le diabète est la principale cause de décès dans l’État.

Beyond Type 1 s’est récemment entretenu avec Aranza, une jeune femme de 17 ans vivant avec le diabète de type 1 à Guerrero. On a discuté de son diagnostic, de sa vie avec le DT1 et de l’impact positif de Life for a Child sur sa vie. Aranza fait partie des jeunes qui ont participé au concours artistique mondial Life for a Child. Votez pour vos favoris ICI.

BT1 : Salut Aranza, merci de nous accorder cet entretien ! Peux-tu nous parler de ton diagnostic?

Aranza : Tout s’est passé quand j’avais 12 ans. Soudain, j’ai commencé à me sentir malade. J’avais très soif et j’allais souvent aux toilettes. Au début, ma mère a pensé que c’était juste des coliques et nous n’y avons pas prêté beaucoup attention. Mais plus tard, un dimanche, j’ai eu très mal, et c’est alors qu’ils m’ont emmenée à l’hôpital. J’étais très pâle et ils ont dit à ma mère que j’étais très malade.

Ils m’ont d’abord dit que j’avais une pancréatite et m’ont immédiatement emmené aux soins intensifs. Ils ont dit à ma mère que je devrais rester à l’hôpital probablement environ un mois, mais à la fin, je n’y suis restée qu’une semaine car mon rétablissement a été très rapide.

Il a été difficile de maintenir ma glycémie dans la fourchette appropriée, et j’ai également eu des difficultés émotionnelles. Mon père était déjà diabétique, donc mon diagnostic n’a pas eu beaucoup d’impact parce que nous y étions habitués. Bien que nous ayons appris des choses que même moi je ne savais pas. En famille, nous nous sommes habitués ensemble à ce nouveau mode de vie. 

Parle-moi de l’Association mexicaine du diabète à Guerrero et du programme Life for a Child.

L’Association mexicaine du diabète nous aide beaucoup. J’ai pu consulter un psychologue ainsi qu’ une nutritionniste qui m’aide à comprendre la nourriture.

Et Life for a Child est d’une grande aide. Ils nous fournissent les bandelettes de test, et une éducation au diabète. De plus, grâce à l’association et Life for a Child, j’ai réussi à rencontrer plus de personnes vivant avec le diabète. Avant, je ne connaissais personne avec le diabète à part mon père. J’ai appris de nouvelles choses parce que j’ai accès à des outils pour prendre soin de moi.

Pourquoi as-tu décidé de participer au concours artistique Life for a Child ?

Nous avons été invités à participer au concours, et j’ai tout de suite pensé que ce serait bien de le faire. Honnêtement, je n’imaginais pas que tant de gens le verraient. Je voulais illustrer à quel point c’est fatiguant pour moi de m’injecter tous les jours et je voulais le capturer dans mon dessin.

Qu’est-ce que tu aimerais que d’autres personnes dans le monde sachent sur ce que c’est que de vivre avec le diabète de type 1 au Mexique, sur la façon dont une fille de 17 ans atteinte de diabète de type 1 vit dans ce pays ?

Eh bien, il y a des gens qui ne connaissent pas l’Association mexicaine du diabète ni Life for a Child et qui n’obtiennent pas de bandelettes de test ou d’insuline, de seringues et d’autres fournitures. Toutes ces choses sont très chères au Mexique. Avoir le diabète n’est pas quelque chose que j’ai choisi donc payer beaucoup d’argent pour quelque chose que je n’ai pas choisi et que je ne veux pas me semble injuste. Nous sommes très privilégiés de recevoir de l’aide à travers l’association et à travers ce programme et sans eux, notre vie serait très différente.

WRITTEN BY Karime Moncada, POSTED 09/20/21, UPDATED 09/20/21

Karime Moncada a 27 ans et vit avec le diabète de type 1 depuis 12 ans. Elle a un diplôme en langue et littérature hispaniques de l'UNAM et est la mère d'un être humain merveilleux et de deux chiennes. Karime croit fermement que les expériences des gens nous nourrissent et nous enrichissent. Vous pouvez la retrouver sur Instagram : @t1d_karmoncada/@sindosdeazucar, son blog : sindosdeazucar.com ou sur Facebook : https://www.facebook.com/sindozdeazucar/