Vivre avec le diabète en Suède. Rencontrez Irina.


 

Note de la rédaction : Selon les données du portail de données sur le diabète et de l’indice T1D, 496 200 personnes vivent avec le diabète en Suède. Sur ce total, 99 411 vivent avec un diabète de type 1. En Suède, le manque d’accès aux outils de surveillance du glucose et à d’autres technologies prive les personnes vivant avec cette maladie de 18 années de vie saine.


Faire connaissance avec des personnes du monde entier, qui, comme toi, vivent avec un diabète contribue à ne pas nous sentir seuls. Connaître leurs histoires nous aide à trouver des repères et savoir que nous ne sommes pas seuls nous donne du pouvoir et nous donne la force de continuer.

Aujourd’hui, nous te présentons Irina Krantz. Elle habite en Suède. Nous t’invitons aussi à partager ton histoire avec nous, peu importe où tu habites. Nous voulons te connaître!

BT1 : Irina, nous aimerions en savoir plus sur toi.

Irina: Oui. Je m’appelle Irina et j’habite en Suède, dans une très belle petite ville. J’ai 31 ans et je vis avec un diabète de type 1 depuis 1996, depuis vingt ans à peu près. J’habite seule avec mes chats, mais j’ai aussi ma mère, qui est spécialiste du diabète de type 1. Elle vit un peu plus haut dans mon immeuble, ce qui est génial, car elle peut m’aider si j’en ai besoin.

Je fais des études de Santé Publique à l’université et je travaille avec Beyond Type 1 et dans le secteur de la santé lorsque je ne suis pas en train d’étudier. J’aime cuisiner des plats végétaliens et faire du sport. Et voilà, ça, c’est moi! (rire)

Peux-tu nous en dire plus sur le diabète en Suède, ton pays? Comment vit-on avec le diabète en Suède?

Irina: Hmm… c’est un peu différent. En Suède, nous avons le système de santé est gratuit et les médicaments comme l’insuline sont pris en charge. Lorsqu’on parle du diabète de type 1 et du type 2, les gens pensent que le type 1 et le type 2 sont pareils, mais ce n’est pas le cas. Je pense que c’est une confusion commune dans tous les pays, ils n’ont pas les bases, et te disent des choses comme “tu ne devrais pas manger cela”, “tu ne devrais pas faire cela” si tu as un diabète, et moi je leur réponds : “si, je peux faire plein de choses avec un diabète, tout va bien”.

Il y a comme des “rumeurs” sur le diabète de type 1… Les personnes savent ce que c’est, mais si tu ne vis pas avec ou si tu ne connais personne avec un diabète, tu ne sais rien sur le sujet.

Existe-t-il une communauté en ligne sur le diabète dans ton pays (la Suède) ?

Irina : Oui, très grande. Il y a différentes organisations et différentes entreprises qui travaillent avec le diabète, du type 1 et du type 2, et tu peux visiter leurs réseaux sociaux, Facebook par exemple, il y aussi des comptes Instagram suédois.

Quelle influence ont-ils sur toi, Irina? La communauté en ligne du diabète où tu vis.

Irina: Avant de lancer mon propre compte Instagram, je n’avais personne à qui parler. C’est pourquoi j’ai créé mon compte Instagram sur le diabète de type 1. Aujourd’hui, j’ai plein d’amis, non seulement suédois, mais j’ai rencontré différentes communautés en Suède, avec qui nous discutons du diabète et de leurs expériences, leur maladie, et chaque histoire est unique (rire). Nous avons quelque chose en commun et c’est agréable de connaître d’autres personnes qui ont la même maladie et je suis heureuse de faire partie de cette grande communauté, comme Beyond Type 1, où je peux partager des informations sur le diabète de type 1.

Et tu penses que tu as un impact sur les gens?

Irina: Oui, en effet. Je pense que nous avons tous un impact sur les gens si nous les touchons. Beaucoup de personnes disent, me disent sur Instagram, qu’ils aiment quand je poste des photos de mes mauvaises glycémies, qu’elle soit haute ou basse, c’est tellement “rafraîchissant” de poster cela et de ne pas se sentir mal, parce que beaucoup d’influenceurs ne postent que des courbes parfaites et pour cette raison, les personnes sentent qu’elles peuvent venir discuter avec moi, et souvent, ils m’envoient de longs messages, et je suis heureuse de pouvoir connecter ces personnes entre elles, si elles en ont besoin.

Comment dirais-tu que le diabète impacte ta vie ? Comment t’affecte-t’il?

Irina: Hmmm… c’est différent. Je pense qu’il m’a plus impacté quand j’étais jeune, quand je ne me connaissais pas aussi bien qu’aujourd’hui. Quand tu grandis, tu t’habitues à ta maladie, et je l’ai depuis très longtemps, et pour cette raison, je la connais et je sais comment je réagis à certaines nourritures, au stress… Mais le diabète m’impacte beaucoup. Je sens qu’à certains moments, c’est pire, et à d’autres, tout va très bien et je me dis “Mon Dieu, je me sens trop bien! Que se passe-t-il? (rire)

Je vis au jour le jour, et ça marche. Si c’est un bon jour, c’est un bon jour et si c’est un mauvais jour, et bien, c’est un mauvais jour.

Quels sont tes projets ?

Irina: Oh, j’ai plein de projets (rire). Mais le plus important est de terminer mes études, il me reste un an alors je vais tout donner. Et je souhaite travailler dans le domaine du diabète de type 1 ou type 2. Ça a toujours été comme ça, si je peux aider quelqu’un…

Où peut-on te trouver sur les réseaux sociaux?

Irina: J’ai un compte Instagram qui s’appelle @mindiabetesvardag, c’est un mot suédois, et j’ai aussi un compte Tik Tok mais je suis plus active sur Instagram.

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Ce contenu a été rendu possible grâce au soutien de Lilly Diabetes, un sponsor actif de Beyond Type 1 au moment de la publication. Beyond Type 1 conserve le contrôle éditorial complet de tout le contenu publié sur nos plateformes. 

 

WRITTEN BY Lucía Feito Allonca de Amato, POSTED 09/02/21, UPDATED 02/27/23

Lucy vit avec le diabète de type 1 depuis plus de 30 ans, possède la double nationalité espagnole et argentine et est titulaire d'un diplôme en droit de l'université d'Oviedo. Elle est éducatrice en diabétologie et experte en maladies cardio-métaboliques chroniques auprès de l'Universidad Rey Juan Carlos. Elle représente l'Argentine en tant que membre du Cercle bleu de la FID, est une militante internationale et la voix de la communauté internationale du diabète.