EN HYPO SUR LE TÉLÉSIÈGE


 

Je ne peux même pas compter le nombre de fois où l’on m’a rappelé d’apporter peu de provisions lorsque je pars en montagne. On m’a toujours dit que lorsque je prends un télésiège, je dois avoir peu de provisions. En tant que skieuse professionnelle, j’ai parcouru le télésiège 25 000 fois ou plus. J’ai fait d’innombrables tours de télésiège qui se sont arrêtés pendant un certain temps (ce n’est pas du tout inhabituel). J’ai été à plusieurs reprises en hypo en télésiège et j’ai utilisé deux fois un traitement d’hypoglycémie sévère en cas d’urgence… mais je n’ai jamais eu qu’une seule hypo effrayante sur un télésiège.

J’étais à basse vitesse avec un coéquipier qui se dirigeait vers le sommet du parcours de ski cross pour une journée d’entraînement officielle. J’avais eu des glycémies erratiques tout au long du voyage. Quand je me suis assise sur la chaise, je me sentais bien mais j’ai commencé à me sentir un peu basse quelques minutes après. J’ai décidé de faire une glycémie capillaire et de me resucrer une fois arrivée car je n’aime pas fouiller dans mon sac à dos pendant la remontée(et si je laissais tomber quelque chose!?). Mon Dexcom affichait que ma glycémie était stable, alors j’ai pensé que je pouvais attendre. Lorsque le télésiège s’est arrêté, mon coéquipier et moi étions en pleine conversation, il ne faisait pas très froid, et je n’étais pas inquiète. Ce télésiège en particulier s’arrête fréquemment, mais seulement pendant quelques minutes en général. Soudain, j’ai commencé à me sentir vraiment basse alors j’ai mangé des comprimés de glucose. Ma prochaine glycémie affichait deux flèches flèches vers le bas et une glycémie à 70 mg/dL. J’ai commencé à transpirer.

 

J’AI RÉALISÉ QUE J’AVAIS OUBLIÉ DE BOIRE MA BOISSON DE PRÉPARATION À L’HÔTEL. JE M’ÉTAIS INJECTER DE L’INSULINE POUR 45 GRAMMES DE GLUCIDES.

Mon coéquipier a essayé d’appeler mon entraîneur pour savoir ce qui se passait avec le télésiège et lui faire savoir que j’étais en hypo mais nous n’avions pas de réseau. J’ai pris la décision de prendre du glucagon avant que les choses n’empirent. Je ne l’avais jamais utilisé auparavant, mais j’ai toujours essayé de garder le glucagon dans le sac à dos que j’apporte sur la colline. J’ai été surprise à quel point c’était facile d’utilisation. En quelques minutes (6 ou 7 je pense), j’ai commencé à me sentir mieux. Ma glycémie a augmenté jusque dans les 200 mg/dL, puis s’est stabilisée.

J’ai décidé de ne pas m’entraîner ce jour-là parce que j’étais un peu secouée et que je ne me sens jamais vraiment bien après les hypos, mais ma glycémie n’est pas trop montée, je ne me sentais pas vraiment mal et j’étais heureuse d’avoir apporté le traitement avec moi.

Les hypos surviennent, que vous soyez vigilant ou non, et il est important de toujours être prêt. Je sais que pour ma part, je n’ai pas toujours eu de traitement contre l’hypoglycémie sévère sur moi, mais après cette expérience, je m’assure de l’avoir sur moi tout le temps. Les choses auraient certainement pu être bien pires si je n’avais pas été préparée.

 

WRITTEN BY Lauren Salko, POSTED 04/12/21, UPDATED 04/12/21

Lauren Salko est une skieuse professionnelle et vit avec le diabète de type 1. Lauren passe ses hivers à parcourir le monde en compétition en ski cross et en basse saison à parcourir le pays pour parler à d'autres dt1 de son expérience en tant qu'athlète professionnelle. Lauren est presque toujours accompagnée de son chien d'alerte, Silas. Vous pouvez en savoir plus sur Lauren sur www.laurensalko.com ou sur son Instagram @skiersalko.