Faire moins d’hypos, le début du bonheur.


 

Depuis que je suis diabétique, j’ai tendance à faire plus d’hypoglycémies que d’hyperglycémies, et je n’ai jamais questionné cela. Au début de mon diagnostic, je pense que cela me satisfaisait car cela me permettait de grignoter entre les repas.

Mais avec le temps, j’ai commencé à en avoir assez de faire des hypos sans arrêt. Surtout, j’en avais marre de me resucrer entre les repas alors même que je n’avais pas faim. À cette époque, je me resucrais avec tout mais surtout n’importe quoi : des fruits, des jus, et beaucoup de gâteaux.

Revoir ses habitudes.

Puis, un jour, j’ai réalisé grâce à mon capteur de glycémie que je passais 30 % de mon temps en hypoglycémie, alors que l’idéal admis par les scientifiques est de 4 %. C’est là que j’ai pris mes hypos en main et que j’ai radicalement changé mes habitudes.

J’ai d’abord commencé par adopter un resucrage pratique, facile à transporter et rapide à ingérer. J’ai repris l’habitude de prendre des morceaux de sucre et d’en avoir toujours sur moi.

À la maison, j’ai aussi commencé à me resucrer avec du sirop dilué dans un verre d’eau. J’ai remarqué que routiniser mes hypos grâce à un resucrage presque instinctif et répétitif me soulageait énormément. Je n’ai plus à anticiper mes hypos ni à penser à ce que je vais manger pour faire remonter ma glycémie.

Se fixer des objectifs simples.

Pour diminuer la fréquence de mes hypos, j’ai commencé à me fixer des objectifs simples. Par exemple, je me suis fixée une semaine pour passer de 30 % à 4 % de mon temps en dessous de la cible. Pour cela, j’ai diminué mes doses d’insuline lors des repas et j’ai arrêté de corriger mes hypers avec trop d’anticipation.

Aujourd’hui, je suis rarement en hypoglycémie… et plus souvent en hyper.

Mais ça, c’est l’histoire d’un tout autre objectif !

WRITTEN BY Nina Tousch , POSTED 03/30/21, UPDATED 04/12/21

Nina est diabétique de type 1 depuis 2012. Elle est notre correspondante française et a rejoint l'équipe Beyond Type 1 en 2021. Son diabète ? Elle en a fait une source d'inspiration. Elle a crée le webzine Le Diabète Enchaîné et le site internet Diabetopole, deux médias qui questionnent le diabète de type 1. Vous pouvez retrouver Nina ainsi que son humour piquant sur @diabetopole.